vendredi 4 mars 2022

Le « crédit social à la chinoise » ? Une légende urbaine du même tonneau que la « grippe espagnole »



L’idée répandue que le crédit social est né en Chine est une légende urbaine. Elle s’est imposée parce que c’est le premier pays au monde à l’avoir appliqué à sa population mais ce système de notation vient des États-Unis d’Amérique et plus précisément de la finance de Wall-Street. 

C’est là que les premières agences de notation furent créées à la fin du XIXème siècle pour rassurer les investisseurs. Ces ADN (ça ne s’invente pas ! c’est ainsi qu’on les désigne dans les écoles de commerce) d’abord destinées à évaluer les performances des grandes entreprises cotées à la bourse de New-York ont ensuite exercé leurs talents au niveau des états. Au sortir de la deuxième guerre mondiale, les accords de Bretton Woods ont notamment défini le « Produit Intérieur Brut » comme principal outil de mesure de l’économie d’un pays, créant ainsi une grille d’évaluation applicable à l’ensemble de la planète.

Le temps passant et la technologie évoluant, l’introduction et l’usage d’algorithmes ont permis d’abaisser le coût de prestations des ADN et du même coup d’élargir leur champ d’intervention à des structures de plus en plus petites.


En y réfléchissant cinq minutes, si la technologie n’avait pas été développée, le contrôle et « l’évaluation » n’auraient pas pu être exercés. D’abord au niveau des « personnes morales », corporations ou entreprises par le biais de l’informatique et de la microélectronique.

Et maintenant que la société des humains ne considère plus la famille comme unité de base mais s’attache à la notion de « foyer fiscal », le citoyen 2.0, doté de nanopuces et de dispositifs autorisant non seulement son contrôle permanent mais aussi son exploitation intégrale, est devenu, à son insu, une corporation soumise à l’examen constant des  ADN et des GAFAM, leurs fournisseurs de données.

Quoi de plus naturel puisque depuis environ un quart de siècle, ces mastodontes accumulent des téraoctets de données personnelles, ces datas si précieuses qu’ils exploitent et revendent et qui sont indispensables au système de crédit social pour établir le « score » de chaque individu ?

Tout ceci était tristement prévisible dans la mesure où la Silicon Valley élabore, utilise et fournit une grande partie des outils du contrôle social.


Et pour la petite histoire, je me souviens, dans les années 90, de ces « évaluations » auxquelles était soumis l’enfant, dès la petite section de maternelle...

Crédit social à la chinoise ? Mon œil oui !


Sur ce, je vous souhaite une excellente journée !


🌺🌿♥️


https://grandes-ecoles.studyrama.com/espace-prepas/concours/ecrits/hggmc/esh/economie/les-agences-de-notation-dans-l-economie-mondiale-3458.html


11 commentaires:

Veracruz a dit…

Bonjour,
Entrer dans l'opposition de qui a commencé de l'un ou l'autre consiste à faire leur jeu !
Les uns (occidentaux) ayant passé contrats de milliards de dollars pour acheter la technologie de surveillance (vidéo,logiciels IA etc..) aux autres, les autres acceptants de passer pour le méchant diffuseur viral pangolin, puis plus récemment l'abeille et l'ours faisant mine d'êtres opposants à la grande table ovale de l'Ours...
Bref, l'opération Warp Speed Trump en collaboration totale avec NeuraMatrix Xi est un succès total pour le moment, et l'UE militarisée au modèle Ouïghours semble être notre seul avenir, et donc ça sera : crédit social ou crédit social avec roulette Russe ...

Nadège Rivière a dit…

Bonjour Veracruz
Je n’avais pas l’intention de juger qui que ce soit en faisant ce rappel historique. Ni de prendre position pour les uns contre les autres.
Au-dessus de l’échiquier, il y a les maîtres du jeu, en l’occurrence, les grands argentiers parmi lesquels W.Buffet qui est d’ailleurs cité dans l’article en lien.
L’argent n’a jamais eu de frontière.

Veracruz a dit…

Entièrement d'accord !
Attention toutefois, l'argent ne va pas sans une certaine foi, quelle qu'elle soit et depuis le début ...

Nadège Rivière a dit…

Vous me faites penser au choix qu’ils ont fait de donner le nom de « crypto-monnaie » au dernier avatar de leur invention.

Anonyme a dit…

Buffet joue dans la cour des petits. Les véritables maitres du monde sont les très grands banquiers, également américains : Rothschild, Rockefeller, Morgan, Loehn, Stanley, etc. Ils ne font jamais parler d'eux. Leurs fortunes sont immenses, jamais évaluées, jamais citées par les médias.

Nadège Rivière a dit…

@Dominique (je suppose)
À partir d’une certaine richesse obscène et compte tenu des services que ces personnages ne rendent pas à la planète et à tout ce qui l’habite, je ne fais plus de différences. Je les colle tous dans le même panier...

Anonyme a dit…

Oui c'était bien Dominique qui mettait Buffet dans la cour des petits joueurs. Je comprends que vous les mettiez tous dans le même panier. Tous sont habités par Satan.
Sauf que :
Jacques Bordiot a exposé que les très grands banquiers ont un projet messianique. Je fais donc une différence entre eux, qui tirent les ficelles du NOM dont on ne parle jamais, et ceux qui ont pour mission de s'exposer : les Buffet, Soros, Gates, Bezos, Schwab etc. jusqu'aux, tout en bas de l'échelle, petits démons de Young Leaders politiciens, nos dirigeants.
Et toutes leurs fortunes sont illégitimes, car volées aux peuples.

Nadège Rivière a dit…

Et ce vol n’est possible qu’avec le soutien du mensonge et des croyances fabriquées de toutes pièces depuis la nuit des temps.

Anonyme a dit…

Nuit des temps ? Je constate qu'avec le système de gouvernement de la royauté ( à la française ) les banquiers ne pouvaient pas quitter leur métier de prêteur. De la sorte, ne pouvant acheter des entreprises, ils ne pouvaient pas posséder la France.
De nos jours, les très grands banquiers (tous américains ) possèdent quasiment toutes les actions des entreprises ( sauf celles des petites ), la part des particuliers est faible. Les fortunes des oligarques sont vraisemblablement peu en comparaison de celles de ces grands banquiers. Mais il est impossible de comparer car les montants de leurs richesses restent inconnus.

Nadège Rivière a dit…

Serait-ce pour cette raison que la monarchie est tombée ?

Nadège Rivière a dit…

«la monnaie numérique pourrait être programmée pour s’assurer qu’elle n’est dépensée que pour des biens essentiels [11] ou des biens qu’un employeur ou un gouvernement juge raisonnables.»
https://bibicabaya.com/2022/03/23/bientot-votre-salaire-mensuel-en-coupons-programmables/