dimanche 17 octobre 2021

En attendant la fin des vendanges... Propos impromptus portant sur les noms, les marques et ce que l’on veut leur faire dire (version automnale)


Me revoici à blablater à ce sujet après lecture (rapide et en diagonale) de l’article en lien, publié sur un des blogs que je consulte régulièrement.

https://www.cielvoile.fr/2021/10/epi-

phare-une-etude-d-auto-validation-du-ministre-de-la-sante.html

J’ai pris le parti de commenter le moins possible l’actualité, qu’elle soit nationale et/ou mondiale, comme vous l’aurez peut-être remarqué. Et s’il m’arrive de le faire, c’est avec le souci d’apporter un peu d’eau au moulin afin d’élargir le panorama souvent étriqué et répétitif exposé par les médias de masse. Ou alors, pour partager des souvenirs personnels ne relevant pas du domaine de l’intime et destinés à compléter le profil squelettique que j’ai livré à Blogger/Google/Alphabet.

Et quitte à produire des « data » et laisser mes empreintes digitales et numériques, j’aime autant qu’elles aient du sens et que cela ne profite pas uniquement à BigTech et ses clients...

Je n’écrirai donc rien à propos de cet « Epi-phare ». 


En revanche, ce nom m’évoque immanquablement Epiphora, la confiserie artisanale que j’avais créée après l’épisode Nestlé et que j’ai fait vivre pendant à peine plus d’une poignée d’années. 

À quarante ans passés, et à l’issue d’un contrat d’un an et demie comme assistante dans un des laboratoires de recherche d’une école d’ingénieurs, j’avais toujours en tête le projet de faire d’Épice & Riz quelque chose de concret. Pour ce faire, j’imaginais quels produits je pourrais présenter dans ma future boutique. 

Tout en y pensant, je me mis à confectionner du pamplemousse confit dans ma cuisine [orientée au nord-nord ouest, au dixième étage d’une tour avec vue sur l’A86, pile à côté de l’église de Choisy-le-Roi] pour adoucir mon auto-exil et tenter de retrouver ce « goût de La Réunion » que m’avait inculqué ma grand-mère maternelle.

Si Angèle  faisait sécher son pamplemousse confit au (chaud) soleil, à Choisy, je ne pouvais pas y compter ! Je dus donc employer la chaleur d’un petit four électrique et qu’importe le flacon, pourvu que le pamplemousse sèche ! Et le séchage, ainsi contrôlé, me permit de produire des « doigts de pompel limoes » absolument incomparables. Seuls ceusses qui y ont goûté peuvent en parler.

Avec ces délicieuses confiseries dont j’avais toujours une petite boîte sur moi, je parvins à convaincre... la conseillère de Pôle Emploi que je pouvais entamer sereinement un parcours de reconversion professionnelle, ...puis le jury de l’école de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris qui dispensait un CAP de pâtisserie pour adultes, ...puis la conseillère de l’ADI qui m’accorda un micro crédit pour démarrer une micro entreprise ...jusqu’à la création en décembre 2007 de ma confiserie artisanale que j’appelais, non pas Épice & Riz mais Épiphora...

C’est alors que j’ai commencé à semer mes premières « Fleur de corail », de délicats assemblages de chocolat, fruits secs et fruits séchés  ou confits... au premier rang desquels j’avais placé ZeClassic, un mélange d’amandes et de cacahuètes torréfiées, de chocolat blanc et de pamplemousse confit...

Puis vinrent Absolute Ginger, Back, Bagatelle, Coraline, Cilaos, Ginger Coconut, Magnifigue, Manapany, Nack, Papayivoir, Papayébèn, Rubis, Salazy, Tango Mango... etc, etc, etc.

Quelques mois après avoir croisé sur le marché du centre de Meudon une réunionnaise qui officiait comme « nez » chez Lolita Lempicka, j’eus la surprise de découvrir son « Fleur de corail », un parfum qui m’a séduite tant par sa fragrance que par son flacon. J’en ai acheté et vidé quelques-uns et puis un jour, le parfum disparut des rayons des boutiques, sa production avait cessé...

Tout comme celle de mes fleurs de corail, à la fermeture de la confiserie en décembre 2013.


Pour en revenir à Épiphora, j’avais trouvé ce nom dans un dictionnaire de pharmacologie des années 50 abandonné sur un tas d’encombrants, devant l’église de Choisy le Roi.

Ce mot désigne en premier lieu une maladie de l’œil due à l’obstruction du canal lacrymal et occasionnant un larmoiement permanent. J’eus l’occasion d’en discuter avec un vieux monsieur charmant qui avait enseigné le latin et le grec ancien. Nous convinmes que Épiphora pouvait également signifier la profusion et le débordement que symbolise la corne d’abondance...


Beau dimanche !

🌺🌿♥️

2 commentaires:

Adrien a dit…

Epi... C'est fou, mais cest déjà beaucoup. Le pamplemousse confis, comme ça donne envi. Tango Mango et Alsolute Ginger... Epi, faura revenir!
Adrianovitch

Nadège Rivière a dit…

Ce n’est pas l’envie qui me manque de reprendre cet ouvrage ! Surtout lorsque le soleil commence à se faire la malle et le mercure s’apprête à se rétracter sous la barre du zéro degré...
Je réfléchis sérieusement à la question en gardant bien en tête les raisons pour lesquelles j’ai remisé les étagères à lambrequins de Épiphora...
Épi, on verra !