« Je ne sais pas exactement quelle fut la première réaction générale. La mienne fut la bonne pendant une minute environ : je fus glacé de terreur. Certes, c'était « dans l'air » depuis longtemps. Il fallait s'y attendre. Et pourtant, c'était tellement irréel. Tellement incroyable, maintenant qu'on le voyait noir sur blanc. « Hitler — chancelier... » L'espace d'un instant, je sentis presque physiquement l'odeur de sang et de boue qui flottait autour de cet homme, je perçus quelque chose comme l'approche à la fois dangereuse et révulsante d'un animal prédateur — une grosse patte sale qui plaquait ses griffes acérées sur mon visage. » — page 162
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Le récit de Haffner [...] constitue également un témoignage exemplaire sur les étapes successives par lesquelles une société peut être amenée aux pires crimes, les méthodes et les stratégies par lesquelles des criminels au pouvoir gagnent chaque jour du terrain et effacent peu à peu toute possibilité de résistance et de contestation, les effets progressifs d'une certaine accoutumance aux logiques de ségrégation et d'exclusion, la rapidité, enfin, avec laquelle toute une société et une civilisation sûre de ses valeurs peu s'effondrer, victime de la barbarie. »
3 commentaires:
Nadège
Quand je disais que ce think tank aime à nous faire peur. Sacrée Scarlett !
Domini8
La peur n’éloigne pas le danger...
Et puis vous savez bien que nous ne vivons plus depuis longtemps à Bisounoursland... 🙂
Vous avez raison. Ce site est une émanation plutôt nauséabonde de l’hydre. Sa fréquentation m’a toujours mise mal à l’aise et contribue à éteindre la moindre lueur d’espoir.
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